Guerre en Ukraine : Trump renonce, Poutine fait une proposition

Guerre en Ukraine : Trump renonce, Poutine fait une proposition Donald Trump et Vladimir Poutine se sont dits satisfaits de leur entretien. Le président américain n'a finalement pas mis de menaces à exécution face à son homologue russe qui s'est opposé à un cessez-le-feu, mais a fait une proposition.

L'essentiel
  • La conversation entre Donald Trump et Vladimir Poutine a duré "plus de deux heures", et a été jugée "utile", "très instructive et très franche" par le maître du Kremlin. Le président russe est resté opposé à un cessez-le-feu et a déclaré être prêt "à travailler avec la partie ukrainienne à un mémorandum concernant un éventuel futur traité de paix" et a appelé à "trouver des compromis".
  • Donald Trump de son côté a affirmé après l'entretien que "la Russie et l’Ukraine vont commencer immédiatement des négociations en vue d’un cessez-le-feu et, plus important encore, de la fin de la guerre". Il a suggéré d'organiser les pourparlers au Vatican, reprenant une proposition du pape Léon XIV. Le président américain n'a pas semblé faire pression sur la Russie avec la menace de sanctions américaines, adoptant un ton plus docile qu'attendu.
  • Volodymyr Zelensky, tenu à l'écart de l'échange, s'est entretenu avec son homologue américain avant et après la réunion. Il a révélé ne pas avoir connaissance du "mémorandum" évoqué par la Russie, mais être ouvert à une étude de l'offre. Plus généralement, le chef d'Etat a assuré que "l'Ukraine est prête à négocier directement avec la Russie, quel que soit le format susceptible d'aboutir".
  • Si l'Ukraine a accepté des négociations directes avec Moscou et défend un cessez-le-feu total et inconditionnel, il a rappelé que l'Ukraine ne comptait renoncer à "aucun territoire" et a appelé à "des sanctions plus sévères" contre la Russie pour "la pousser vers une paix réelle".
  • Malgré l'entretien réussi entre Poutine et Trump, selon le Russe et l'Américain, les Européens ont pris la décision lundi soir de renforcer leurs sanctions contre Moscou.
En direct

17:24 - Aucune "concession" à Poutine", selon les USA

Le secrétaire d'Etat américain, Marco Rubio, affirme ce jeudi que les Etats-Unis ne font aucune "concession" à Vladimir Poutine. Il "n'a pas obtenu la moindre concession", a assuré Marco Rubio devant la commission des Affaires étrangères du Sénat. De son côté, la cheffe de la diplomatie de l'UE - Kaja Kallas - avait dit "ne pas avoir vu de pression sur la Russie à la suite de ces discussions".

16:57 - Zelensky réagit aux sanctions européennes contre la Russie

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky affirme ce jeudi sur X avoir discuté avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, d'un "18e paquet de sanctions" de l'UE contre la Russie, alors que de nouvelles sanctions viennent juste d'être annoncées. "Le pétrole russe, les infrastructures commerciales énergétiques, les banques et les mécanismes financiers sont les domaines qui nuisent le plus à la Russie et qui contribuent donc le plus à la paix (...) Plus la pression sur la Russie sera forte, plus elle sera incitée à progresser vers une paix véritable", a-t-il déclaré. Il n'a pas manqué de "remercier" l'UE.

16:21 - De prochaines négociations russo-ukrainiennes au Vatican ?

Donald Trump a affirmé après son entretien avec Vladimir Poutine que le Vatican, "représenté par le pape", se proposait d'accueillir les prochaines négociations de paix entre l'Ukraine et la Russie. Après l'élection du pape Léon XIV, le souverain pontife a proposé "de mettre à disposition le Vatican pour une rencontre directe entre les deux camps" comme l'a fait savoir le secrétaire d'État du Vatican, Pietro Parolin. Une idée acceptée par l'Ukraine et ses alliés, manifestement par Donald Trump, mais à laquelle la Russie n'a pas réagi. Vladimir Poutine a "accueilli favorablement" l'élection du nouveau pape, même si ce dernier est américain, mais cela ne présume pas d'une acceptation de la proposition.

A note que le pape Léon XIV a seulement proposer d'offre un lieu de négociation, mais de devenir un médiateur. Un détail qui permet "aux diplomaties chargées de la médiation, en l'occurrence ici la diplomatie américaine, de se saisir de cette proposition", explique François Mabille, chercheur associé à l'Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) et directeur de l'Observatoire géopolitique du religieux, auprès de BFMTV.

13:37 - De nouvelles sanctions européennes contre la Russie

L’Union européenne a adopté une nouvelle salve de sanctions, la 17ème, contre la Russie. Celle-ci cible de nouveaux navires pétroliers "fantômes" utilisés par la Russie pour contourner les sanctions préexistantes contre les importations de pétrole a précisé la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas. "L’UE a approuvé son dix-septième paquet de sanctions contre la Russie, qui vise près de 200 navires de sa flotte fantôme", a-t-elle écrit sur X, après une réunion des ministres de la défense de l’Union européenne à Bruxelles. Elle a également assuré que "d’autres sanctions à l’encontre de la Russie sont en préparation" et que "plus la Russie mènera la guerre, plus notre réponse sera sévère".

Le Royaume-Uni a également annoncé de nouvelles sanctions contre le Kremlin pour cibler les secteurs de la défense, de l’énergie et de la finance. Le pays s'attaque lui aussi à la flotte "fantôme" russe, mais aussi à une série d’institutions financières russes, à des individus accusés de "propager la désinformation russe", ainsi qu'à des "chaînes d’approvisionnement des systèmes d’armes létales russes, notamment les missiles Iskander", a ajouté le Foreign Office.

11:58 - La Russie "essaye de gagner du temps" selon Zelensky

Volodymyr Zelensky accuse la Russie "d’essayer de gagner du temps" en faisant traîner les discussions devant aboutir à un cessez-le-feu, et ce dans le seul but de "poursuivre" son invasion en Ukraine. "Il est évident que la Russie tente de gagner du temps afin de poursuivre sa guerre et son occupation" a-t-il écrit sur Telegram, dénonçant les "conditions irréalistes" imposées par la Russie pour conclure un accord de trêve.

10:39 - L'Europe attend une "réaction forte" des Etats-Unis contre la Russie

Après l'entretien entre Donald Trump et Vladimir Poutine et après les déclarations du président américain sur des "négociations immédiates" en vue d'un cessez-le-feu, l'Europe va être attentif à l'évolution de la situation et à la réaction américaine. La cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, a dit attendre une "réaction forte" des Etats-Unis si la Russie refuse encore en cessez-le-feu : "Les Etats-Unis ont déclaré que si la Russie n’acceptait pas un cessez-le-feu inconditionnel, il y aurait des conséquences. Nous voulons donc voir ces conséquences", a-t-elle déclaré.

09:11 - Zelensky veut pousser Trump à sanctionner la Russie

L'entretien téléphonique de Donald Trump avec Vladimir Poutine s'est terminé sans que des sanctions américaines soient prises ou même des menaces formulées. Un regret pour le président ukrainien qui estime que de nouvelles sanctions imposées la Russie "seraient déterminantes" sur sa capacité à poursuivre son invasion de l’Ukraine. "Des sanctions bancaires et énergétiques américaines seraient en grande partie déterminantes et l’on verrait si [Vladimir] Poutine et l’armée russe continuent à tirer profit de cette guerre, ou s’ils sont confrontés à de graves difficultés économiques", a déclaré Volodymyr Zelensky lors d’une conférence de presse, lundi soir. Mais le chef d'Etat en guerre reconnaît que convaincre Donald Trump de suivre ses recommandations n'est pas simple : "Nous devons tous travailler dur avec les Etats-Unis afin qu’à un moment donné, lorsqu’ils en seront capables, ils imposent des sanctions appropriées"/

09:11 - Zelensky veut pousser Trump à sanctionner la Russie

L'entretien téléphonique de Donald Trump avec Vladimir Poutine s'est terminé sans que des sanctions américaines soient prises ou même des menaces formulées. Un regret pour le président ukrainien qui estime que de nouvelles sanctions imposées la Russie "seraient déterminantes" sur sa capacité à poursuivre son invasion de l’Ukraine. "Des sanctions bancaires et énergétiques américaines seraient en grande partie déterminantes et l’on verrait si [Vladimir] Poutine et l’armée russe continuent à tirer profit de cette guerre, ou s’ils sont confrontés à de graves difficultés économiques", a déclaré Volodymyr Zelensky lors d’une conférence de presse, lundi soir. Mais le chef d'Etat en guerre reconnaît que convaincre Donald Trump de suivre ses recommandations n'est pas simple : "Nous devons tous travailler dur avec les Etats-Unis afin qu’à un moment donné, lorsqu’ils en seront capables, ils imposent des sanctions appropriées"/

08:31 - Trump renonce à toute sanction contre la Russie

Alors que Donald Trump avait montré des signes d'impatience et que le secrétaire d'Etat américain, Marco Rubio, avait rappelé la préparation d'un train de sanctions par le Sénat américain avant l'entretien téléphonique, le locataire de la Maison Blanche n'a finalement opposé aucune sanction au maître du Kremlin. Le chef d'Etat a estimé que l'échange s'est "très bien passé". "Je pense que des progrès ont été accomplis", a-t-il déclaré disant espérer avoir "accompli quelque chose". Mais Donald Trump n'a pas indiqué avoir fait pression sur son homologue russe.

08:20 - La Russie, opposée à un cessez-le-feu, propose un "mémorandum"

La Russie n'a pas fait évoluer sa position quant à un cessez-le-feu à l'issue de l'entretien entre Trump et Poutine, mais le maître du Kremlin a proposé un "mémorandum" : "La Russie est prête à travailler avec la partie ukrainienne à un mémorandum concernant un éventuel futur traité de paix définissant un certain nombre de positions et le proposera", a-t-il assuré. Cette note diplomatique pourrait par exemple préciser "les principes du règlement [du conflit], le calendrier d’un éventuel accord de paix", mais aussi "un éventuel cessez-le-feu pour une certaine période si les accords pertinents sont conclus", a ajouté Vladimir Poutine, selon l’agence TASS.

08:09 - Trump promet des négociations "immédiates" entre la Russie et l'Ukraine, mais où et quand ?

"La Russie et l’Ukraine vont commencer immédiatement des négociations en vue d’un cessez-le-feu et, plus important encore, de la fin de la guerre", a annoncé Donald Trump, sur son réseau Truth Social, à l'issue de son entretien téléphonique avec Vladimir Poutine. Un optimisme qui se confronte à la réalité : aucune date et aucun lieu n'ont été arrêté pour de nouveaux pourparlers. L'idée d'une rencontre au Vatican, sur proposition du pape Léon XIV, est soutenue par les Etats-Unis, l'Ukraine et ses alliés européens. La Turquie, lieu des dernières négociations, reste aussi une option. La Russie ne s'est pas encore exprimé sur ces possibilités. Quant à la date, aucune n'a été avancée.